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Comité d'études et de recherches historiques des Boutières Les Boutières en histoire n°14-2021 Editions Dolmazon 192 p. ISBN 97829115844633 22 euros

La dernière livraison des cahiers des Boutières n°14-2021 est de retour avec un nouvel éditeur après la fin des éditions du Roure : les éditions Dolmazon. Quelques études sont à signaler comme celle de Christophe Etievant qui relate les aléas de la construction du chemin de fer dans les Boutières où le lecteur pourra être surpris par le nombre d'accidents survenus à ce moment là sur le réseau du Vivarais, c'est sidérant. De même, la présentation des foires et des marchés à travers les âges par Roger Dugua avec les photographies de François Baudraz nous replonge avec délectation dans un monde disparu mais toujours présent au cœur de ces villages boutérois.

Présentation de l'ouvrage :

« Boutiérot, garde-toi d’oublier ton histoire »

Au sommaire de ce numéro 14 des Boutières en histoire, figure un ensemble d’articles, signés de plumes bien connues de cette publication et du régionalisme ardéchois :

Christian Disandro, présente un nouveau récit sur le petit Jeannot, écrit par son père avec autant de simplicité que de poésie.

Alain Amsellem, nous révèle les délits de nos ancêtres boutiérots au XIXe siècle, en suivant la brigade à pied du Cheylard.

Michel Riou décrit à partir d’anciens documents, la communauté médiévale de Gluiras.
Jean-Marc Gardès aborde une chronique cheylaroise pendant la Révolution française.
Christophe Étiévant, relate les nombreux accidents survenus sur le réseau du Vivarais, durant la construction du chemin de fer dans les Boutières.

Jacques Nury et Roger Dugua évoquent les poètes de la Vallée de l’Eyrieux.

Georges Vignal, nous invite à revivre le grand chantier de l’église de Chanéac reconstruite en 1889.
François Baudraz, propose des clichés commentés par Roger Dugua, sur les étals des marchés d’aujourd’hui.
Hervé Quesnel, présente la suite du Parler occitan dans les Boutières, enrichi d’un important lexique de ce qui est appelé communément le patois.

Ce numéro 14 des Boutières en histoire, propose une nouvelle fois une exploration neuve et savoureuse de diverses questions qui relèvent de la mémoire collective. Elles ont toutes les chances de réjouir les amateurs d’histoire qui s’intéressent au passé des Boutières, de l’Ardèche et de la région.

Extrait du livre :

Origine des foires et marchés

La conférence des « ordonnances royaux », ouvrage édité à Paris en 1617 nous apprend que le roi Philippe VI dit de Valois signa le 6 août 1349 au bois de Vincennes trente-cinq articles des règles pour la tenue et la protection des usages des foires.

Une partie des trente-cinq articles portait essentiellement sur la sécurité. Il est certain qu’avant cette date peu de foires se tenaient dans le royaume de France. En Ardèche, les grands carrefours comme Pradelles, Mézilhac, Saint-Agrève, Le Cheylard et Privas avaient des foires réputées ainsi que certaines petites localités qui disposent de marchés importants.

Les foires anciennes de Saint-Agrève ont fondé sur elles leur raison d’être et leur prospérité. La montagne a toujours déversé son trop-plein d’hommes pour Saint-Martin-de-Valamas et Le Cheylard qui ont bénéficié de ces déplacements pour créer de nombreuses foires et marchés.
Dès 1464, Désaignes, Macheville (Lamastre), Saint-Agrève ont des foires renommées.
De nombreux auteurs ardéchois : Élie Reynier, Paul Paya, Pierre Bozon,Charles Forot, Michel Carlat, Paul Bouit, Guy Durrenmatt et Roger Dugua ont publié des études sur le sujet. Bien que profondément diminué de nos jours, le nombre de foires et marchés constitue encore aujourd’hui de véritables lieux de rencontre, d’échanges commerciaux non négligeables pour l’économie du territoire des Boutières. Ils méritent d’être présentés auxlecteurs du Comité d’histoire des Boutières.
Pour mieux comprendre l’importance des foires et marchés, il est nécessaire de connaître l’évolution de la population qui les fréquentait.

De 1801 à 1901 la population ardéchoise passe de 266 656 habitants à 353 564 habitants, tandis que de 1921 à 1975, elle passe de 294308 à 257065 habitants, pour remonter sensiblement à la fin du siècle. Cette poussée démographique est constatée essentiellement dans les villes situées dans le couloir rhodanien.

http://www.editions-dolmazon.com/body.php?page=catalogue

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