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Duluc (Vincent) Un printemps 76 Stock 2016, 216 p. ISBN 9782234079687 18,00 euros

 

Vincent Duluc est l'auteur d'un premier roman remarqué par les lecteurs intitulé Georges Best, le cinquième Beatles et journaliste sportif émérite reconnu sur la place publique. Ce deuxième roman autour de la légende verte est une belle surprise car je pensais lire un énième livre sur les verts avec la célébration des 40 ans de la finale perdue de 76 mais il est différent des autres par son originalité et la qualité de son écriture.

Il nous conte ses souvenirs souvent avec émoi de tout jeune garçon passionné de football natif de Bourg-en-Bresse en cette période d'exploit sportif émergeant en France après une longue vague de disette.

Un élément moteur est à souligner dans cet ouvrage autour de l'importance de ces petites initiatives d'enseignants et d'encadrants dans les collèges de province lorsqu'ils décident de programmer un voyage à Saint-Etienne pour assister à un de ces fameux matchs de coupe d'Europe en destination des élèves volontaires. Grande chance pour nous lecteur de ce roman et de ces articles de presse, le jeune Duluc en fait partie enclenchant une passion verte à vie et aussi dans le cadre présent le choix d'un métier lié au journalisme sportif. Bravo pour cette initiative.

Pour conclure, j'ai beaucoup apprécié ce livre qui plaira à tout amateur de football. Je termine en vous livrant ce passage qui reflète bien les simples émotions de tout ancien joueur  : « Je ne suis pas sûr que l'on recherche cette enfance, une quête d'ancienne innocence, plus tard, devant un match à la télé. On recherche peut-être la tranquillité, sûrement l'oubli. Mais il subsiste, du lien avec le football de l'enfance, l'idée d'une fraternité, l'odeur du vestiaire, l'excitation juste avant, dans le couloir qui mène à la pelouse ou au salon, et si on n'a plus à remonter nos chaussettes jusque sous les genoux ni à lisser un maillot mal repassé à trente secondes du premier coup de sifflet, nous réajustons les coussins en souvenir de l'idée qu'il faut être prêts pour le combat et nous montrer à la hauteur des équipes que l'on supporte, ces familles que l'on s'invente. » (page 55).

 

Quatrième de couverture :

 

« Grandir dans ma province avec Saint-Étienne juste à côté, en 1976, c’était habiter Naples au pied du Vésuve, c’était savoir que le coeur de l’univers avait soudain été déplacé, qu’il se rapprochait de nous mais sans nous inclure, et c’est pour cela que l’on se levait, pour voyager, franchir la frontière et ressentir l’appartenance au monde.

Là-bas, juste à côté, Saint-Étienne avait les Verts, la ville avait cette fièvre, un pays venu prendre son pouls, et sous ses yeux la classe ouvrière mourait en chantant “Qui c’est les plus forts ?”. »

 

http://www.editions-stock.fr/un-printemps-76-9782234079687

 

Une autre critique littéraire de cet ouvrage :

 

https://alombredunoyer.com/2016/01/16/un-printemps-76-vincent-duluc/

 

Merci aux éditions Stock de me l'avoir fait découvrir.

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